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Bibliothèque (1990-2022)

Arte e theologia

A cura di Ermanno Genre e Yann Redalié

Auteurs : F. BISCONTI, J. COTTIN, O de la BROSSE, E. FUCHS, B. NEIPP, P. PRIGENT, B. REYMOND, P. RICCA

Ces textes sont les Actes traduits en italiens de la rencontre des facultés de théologie protestantes des pays latins, qui eut lieu à Rome en septembre 1995. La conférence introductive fut faite par Jérôme Cottin, sur le thème « Théologie de la croix comme théologie de l’image » (ce texte a été publié en français sous le titre « Théologie de la croix et esthétique contemporaine » dans la Revue de Théologie et de Philosophie 128, 1996, Lausanne, pp. 253-272). L’a. montre que la croix ne s’oppose pas à la beauté, mais à la puissance. On peut donc parfaitement articuler une théologie de la croix avec une vision esthétique du monde et de Dieu. Deux théologiens protestants, Eric Fuchs pour Genève, et Paolo Ricca pour Rome, proposèrent une reprise critique de la réflexion théologique de J. Cottin. Ces trois premières interventions vont toutes dans le sens d’une réabilitation, sinon de l’image, du moins de l’esthétique et du beau, dans le cadre d’une pensée et d’une pratique protestantes.

Suivent deux interventions qui s’intéressent à l’art paléochrétien. Nous sommes à Rome, dans le lieu de naissance du premier art chrétien, et un arrêt sur cette période s’imposait. Bisconti, spécialiste romain de l’art des catacombes, fait découvrir les nouvelles perspectives dans la recherche archéologique de l’art des catacombes. Deux autres interventions s’intéressent à la période baroque - autre style fortement représenté à Rome. Le Père de la Brosse, qui fut longtemps en poste à Rome, s’intéresse à la spiritualité de l’esthétique baroque et montre qu’il fut l’expression d’un « humanisme spirituel ». Perspective intéressante à souligner, alors que le protestantisme français est doublement réfractaire au baroque : il voit en lui un style à la fois anti-français (la France a partiellement refusé l’esthétique baroque) et anti-protestant (à cause de l’art des Jésuites qui ne constitue qu’une partie de l’art baroque. B. Neipp propose une confrontation d’un « baroque protestant » - Rembrandt - à la Bible.

Un professeur de Lausanne termine enfin en situant le champ de l’image et de l’art dans le cadre d’un renouveau des disciplines pratiques en théologie.