Maison de la Parole
4bis, rue Hélène Loiret
92190 MEUDON
Cette exposition a eu lieu du 18 octobre au 21 décembre 2012
Pascale Bas, lors du vernissage.
Pascale Bas vit et travaille en Bourgogne et à Paris et pratique depuis plus de 25 ans l’estampage.
Sur une surface souple (papier : canson, kraft ou calque) noire ou blanche et un support rigide dessous (matrices reliefs en béton réalisés par l’artiste ou objets glanés), Pascale Bas utilise des crayons gras ou pastels blanc ou noir.
« Par le déplacement, le mouvement, l’inversion, le retournement, la rapidité du geste, la façon de tenir le crayon,le déplacement de la feuille, j’obtiens une diversité d’écriture.
Je fais la même chose de différentes façons, dessins, sculptures, stèle ou aménagements paysagés avec le même fil conducteur.
Papier léger et sensible mais qui se tient pour ne pas se déchirer sous l’empreinte parce que le coup de crayon n’est pas toujours tendre.
Le crayon noir sur fond blanc ou crayon blanc sur fond noir permet des parcours différents.
Le fond blanc permet la profondeur du trait noir, le fond noir fait avancer le blanc et prend de la distance. C’est très différent.
Ce qui m’intéresse, c’est l’expérimentation et le travail du contraste.
Le trait blanc sur le papier noir vient en avant, (il sort de la feuille et éloigne le fond noir).
Le trait noir sur le papier blanc où j’atteins des profondeurs avec des moyens différents. Sur le fond blanc, je peux creuser et fouiller les ombres, j’explore des dessous.
J’atteins des profondeurs avec des moyens différents.
C’est un travail de longue haleine, il faut que je me trompe de nombreuses fois avant d’avoir une piste intéressante.
La création vient d’elle-même, elle se crée elle-même. C’est un dialogue entre ce que je veux faire et ce sur quoi l’expérimentation me mène.
Le chemin se crée peu à peu, je l’emprunte, je bifurque ou je l’abandonne.
Plus j’avance plus je m’aperçois que je sais peu, c’est arborescent et infini.
Faire un dessin, c’est se connaître et connaître un peu plus, tout en abandonnant ce qu’on connaît...
Si on veut créer il faut avoir la foi, il faut croire à ce que l’on entreprend.
A un moment éprouvant de ma vie, j’ai senti que ce travail était pour moi comme une prière, un recueillement en soi. C’est une force qui m’a donné de l’élan."
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Le t tire et tend vers
Le r résiste et retient
Le a annonce et ancre
Le c cache et crée
Le e est élan et espoir
La trace du temps
Le temps du tracé
La trace annonce les espoirs
Elle résiste aux effacements
La trace est fugace et silencieuse
Parfois elle peut devenir clignotement et cris
Elle est l’oiseau dans le ciel
Le nuage en mouvement
Le dessin d’un pas sur le sable
Qu’il soit celui de l’enfant, de la gazelle ou des nazcas
Elle est l’espace d’un corps dansant
Elle est le volume de la voix chantante,
Elle est l’ombre du regard
Elle est l’écume des odeurs
La Trace est source de vie et de renouvellement
La trace est le tombé de nos souvenirs
La trace est le champ des rêves nocturnes à l’aube des souvenirs
La trace est un sillon sans fin
Page blanche de nos vies en perpétuelle esquisse
Elle est l’écriture de l’absence et du vivant
La trace crée le temps
Lise Brisson
Avril 2012
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