Christina Utsch au travail sur un métier à tisser.
– Il s’agit d’une forme d’artisanat d’église peu connue en France, en tous cas inconnu du protestantisme : le tissage liturgique. Il sert, dans les églises catholiques, luthériennes et anglicanes - très rarement dans les églises réformées, réfractaires à toute création artistique dans l’espace cultuel - à orner le devant des chaires et ambons, et autels (ou tables de communion), de pièces de tissus, souvent avec les couleurs et objets des temps et pratiques liturgiques (en français, on parle d’antependion). L’allemand a un nom particulier pour cet forme d’art, la Paramentik ou Parament. Ce mot vient deux vocables latins : parare, qui signifie "préparer", et mensa, qui veut dire "la table". Il s’agit bien sûr d’évoquer la table du Seigneur.
– En Allemagne, il existe plusieurs ateliers de Paramentik pour les Eglises protestantes, qui sont aussi des lieux de formation et d’apprentissage. Le hasard nous a fait rencontrer celui de Christina Utsch à Berlin, artiste ayant vécu une partie de son enfance en région parisienne : elle est donc aussi francophone et francophile. Nous voudrions simplement présenter l’ambiance de cet atelier, situé dans un local désaffecté du complexe diaconal protestant, le "Stift" Paul Gerhardt : lieu calme et bien éclairé, dont l’espace est occupé par quatre grand métiers à tisser, dont l’un équipé pour fabriquer du "Jacquard".
L’année liturgique comprend quatre couleurs :
– Violet : - couleur de l’humilité, de la réflexion et du recueillement - pour le temps de l’Avent et de la Passion
– Blanc ou jaune : - couleurs de lumière - pour les fêtes autour du Christ : Noël, Pâques, Ascension
– Rouge : - couleur du feu et du coeur - pour Pentecôte et pour les fêtes particulières de l’Eglise.
– Vert : - couleur de la nature et de la création - pour le temps ordinaire de l’Eglise.
On consultera le site : www.atelier-paramentik.de